Sommaire
- Le chien de Konstalany.
- Merci pour cette bonne année !
- Et si possible, un rallye de fin d’année…
Le chien de Konstalany vient de Courtrai…
… ou en tout cas, c’est ce qui se raconte là-bas. Mais commençons par le commencement. Cette semaine, j’ai eu le plaisir d’assister à la réunion des managers des Centres de Private Banking. A cette occasion, le manager de Courtrai, particulièrement brillant, (ce qui est un pléonasme car brillants, ils le sont tous) m’a demandé si je connaissais l’histoire de Konstalany et son chien. Ma curiosité piquée au vif, je me suis lancé dans une petite recherche littéraire. Konstalany était un professeur d’économie et Argo, son chien, était selon la légende un chien de montagne slovaque d’une taille impressionnante, blanc comme neige, avec des yeux qui donnaient aux étudiants l’impression qu’ils venaient de commettre une erreur dans leurs réflexions. Selon le mythe, Konstalany avait choisi d’appeler son chien "Argo" parce que cela lui rappelait à la fois le terme "arbitrage" et le navire de la mythologie grecque. Difficile d’imaginer meilleur choix pour un économiste qui voyait de la symbolique partout…
Lorsque, ensemble, ils se promenaient, Argo prenait toujours de l’avance sur son maître. Pourtant, ils finissaient toujours par arriver à la maison au même moment. Konstalany disait toujours : "Un bon chien, c’est comme un étudiant : il prend de l’avance lorsqu’il a confiance en lui, mais il jette toujours un coup d’œil derrière lui pour s’assurer qu’il est encore sur la bonne voie.". Si nous portons ce parallèle à un niveau plus métaphysique, nous pourrions comparer le chien au marché : énergique, gambadant avec enthousiasme, regardant loin devant lui, parfois trop loin, revenant de temps en temps en arrière, à la recherche d’un équilibre ; et le professeur, lui, semblable à la réalité économique : plus lent, plus lourd, moins impulsif… Il arrive que le marché prenne de l’avance, mais pour finir, ils doivent toujours arriver à la maison en même temps.
Merci pour cette bonne année !
C’est peut-être pour cela que les marchés des actions étaient plus nerveux ces dernières semaines, que Mister Market se retournait plus souvent pour jeter un coup d’œil derrière lui. Les cours des actions n’avaient-ils pas pris trop d’avance sur la réalité économique ? Quelle que soit cette réalité économique, d’ailleurs, car c’est souvent une question d’interprétation… A l’occasion de Thanksgiving, il se pourrait bien que nombre de familles des Etats-Unis et d’ailleurs aient rendu grâce pour la bonne année boursière que nous venons de connaître. Voilà qui nous amène tout droit à une question que l’on nous pose très régulièrement ces derniers temps : comment se fait-il que les marchés des actions aient fait preuve d’une telle résilience malgré le flot régulier de mauvaises nouvelles ?
Les raisons restent les suivantes, et pas nécessairement par ordre d’importance. Encore que la première raison, la plus fondamentale, soit toujours celle-ci : dans un monde où l’inflation augmente et rogne donc sur la valeur de l’argent, sur le pouvoir d’achat, il reste indispensable de continuer à miser sur les actifs réels, et donc aussi sur les actions. Ensuite, les incitants fiscaux et monétaires continuent à faire déferler sur les marchés d’importantes quantités de liquidités qui peuvent servir de carburant pour alimenter de nouvelles hausses. En Europe, il y a le plan d’investissement allemand en faveur de l’infrastructure et de la défense, aux Etats-Unis, il y a les abaissements des taux de la Fed, et tant la Chine que le Japon continueront à stimuler leur économie. Tous ces efforts sont un véritable bouillon de culture pour les hausses boursières. Enfin, et on a tendance à l’oublier, le train du progrès technologique poursuit sa course à un rythme plus effréné que jamais, faisant fi des tweets intempestifs et des mauvaises nouvelles.
Aurons-nous tout de même droit à un rallye de fin d’année ?
Si nous additionnons tous ces éléments, Argo n’a peut-être pas pris autant d’avance qu’on pourrait le croire sur Konstalany. Il se pourrait bien que nous ayons encore droit à un rallye de fin d’année. Tous les facteurs qui ont soutenu les marchés cette année sont en effet encore intacts. De plus, la Fed a suggéré la possibilité d’un nouvel abaissement des taux en décembre : cette conjonction d’éléments pourrait nous réserver un beau sprint final en direction de la nouvelle année. On raconte également qu’Argo, en plus d’être grand, fidèle et intelligent, était aussi fort qu’un taureau… un taureau qui gambade à travers le paysage enneigé, suivi de près par un vieillard encore agile, rentrant tous les deux au bercail où un feu ouvert crépite joyeusement dans la cheminée. Une belle image pour la dernière ligne droite avant Noël…
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Chiffres clés du 27/11/2025
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| Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
| Belgique: Bel-20 |
5039.40 |
0.17% |
18.17% |
| Europe: Stoxx Europe 600 |
575.00 |
0.14% |
13.27% |
| USA: S&P 500 |
6812.61 |
0.00% |
15.83% |
| Japon: Nikkei |
50167.10 |
1.23% |
25.75% |
| Chine: Shangai Composite |
3875.26 |
0.29% |
15.62% |
| Hongkong: Hang Seng |
25945.93 |
0.07% |
29.34% |
| Euro/dollar |
1.16 |
0.04% |
11.97% |
| Brent pétrole |
63.19 |
0.00% |
-15.45% |
| Or |
4155.42 |
-0.18% |
58.28% |
| Taux belge à 10 ans |
3.19 |
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| Taux allemand à 10 ans |
2.68 |
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| Taux américain à 10 ans |
3.99 |
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