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Le nouvel âge des ressources rationnées: une ère de pénurie et d’opportunités
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18 DÉC

Le nouvel âge des ressources rationnées: une ère de pénurie et d’opportunités

18-12-2025
Caroline Palumbo – Investment Communication Manager
Caroline Palumbo
Caroline Palumbo Investment Communication Manager
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Rédigé le 18-12-2025 09:14
Publié le 18-12-2025 09:14
La hausse des besoins en métaux stratégiques et en énergie, combinée à des capacités de production limitées et à des tensions géopolitiques, annonce un cycle haussier durable pour les matières premières.
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Sommaire

  • La fin de l’abondance,
  • Dynamique des métaux,
  • Une volatilité accrue,
  • Diversifier et cibler.

Tensions géopolitiques et sous-investissement.

La mondialisation, autrefois synonyme d’accès illimité aux ressources, cède la place à une ère de rationnement et de rivalités stratégiques. Les droits de douane en hausse, les conflits géopolitiques et le repli des chaînes d’approvisionnement ont révélé la vulnérabilité des économies face aux métaux critiques et à l’énergie. Pendant des années, les bas prix des matières premières ont découragé les investissements dans de nouvelles mines ou infrastructures, créant un déséquilibre structurel : la demande explose (portée par la transition énergétique, les technologies et la dédollarisation), tandis que l’offre peine à suivre. Les prix de l’or, de l’argent, du cuivre ou des terres rares s’envolent, et cette tendance devrait persister jusqu’à ce que de nouvelles capacités de production voient le jour, peut-être dans des années.

Métaux précieux et industriels : deux dynamiques, un même essor.

Deux forces distinctes tirent les prix des métaux vers le haut. D’un côté, les métaux précieux (or, argent) bénéficient d’un engouement sans précédent de la part des banques centrales et des États cherchant à réduire leur dépendance au dollar. L’or, en particulier, bat des records historiques, soutenu par cette demande institutionnelle et par son statut d’actif refuge en période d’incertitude. De l’autre, les métaux industriels (cuivre, aluminium, étain, lithium, cobalt) sont portés par la transition énergétique et la révolution technologique : véhicules électriques, panneaux solaires, batteries et infrastructures vertes en consomment des quantités gigantesques. Avec des délais de 5 à 10 ans pour ouvrir une nouvelle mine, l’offre restera tendue, maintenant les prix à des niveaux élevés.

Risques et volatilité : un marché sous haute tension

Si les perspectives sont haussières, les investisseurs doivent composer avec plusieurs risques majeurs. Une récession économique pourrait freiner la demande industrielle, tandis qu’un apaisement géopolitique réduirait l’attrait pour l’or. La spéculation amplifie aussi la volatilité : les marchés à terme et les fonds spéculatifs peuvent exacerber les mouvements de prix à court terme. Enfin, certaines pénuries (comme celles liées à des mines fermées) pourraient s’atténuer si des capacités sont réactivées. Malgré ces aléas, le cycle long reste orienté à la hausse, comme l’illustre l’adage des marchés : « Le meilleur remède aux prix bas, ce sont les prix bas ». Après une décennie de sous-investissement (2008–2020), le rattrapage sera lent, offrant une fenêtre d’opportunité aux investisseurs patients.

Comment investir ? Diversification et exposition ciblée

Pour profiter de cette tendance sans s’exposer excessivement à la volatilité, les investisseurs peuvent adopter plusieurs stratégies. Ils peuvent très bien se concentrer sur un thème particulier comme l’or, le cuivre, l’argent ou les terres rares via des instruments offrant une exposition directe et liquide. Une approche équipondérée (mélangeant métaux précieux, industriels et énergie) permet de lisser les risques. Les actions de sociétés minières ou de raffinage peuvent surperformer en cas de hausse des prix, mais avec un risque accru.

Enfin, le thème des batteries ou des infrastructures vertes (éolien, solaire) captent la demande croissante en métaux critiques. Dans tous les cas, une allocation modérée (5 à 15 % du portefeuille) est recommandée, non seulement pour s’aligner sur le profil de risque du portefeuille mais aussi pour bénéficier du potentiel haussier sans déséquilibrer sa stratégie globale.

Les matières premières entrent dans un super-cycle haussier, porté par la géopolitique, la transition énergétique et des années de sous-investissement. Si les risques (récession, volatilité) persistent, une exposition diversifiée permet de tirer parti de cette tendance durable, à condition d’adopter une perspective long terme.
 

Chiffres clés du 17/12/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 5045,95 0,70% 18,32%
Europe: Stoxx Europe 600 579,79 0,00% 14,22%
USA: S&P 500 6721,43 -1,16% 14,28%
Japon: Nikkei 49512,28 0,26% 24,11%
Chine: Shangai Composite 3870,28 1,19% 15,47%
Hongkong: Hang Seng 25468,78 0,92% 26,96%
Euro/dollar 1,18 -0,13% 13,52%
Brent pétrole 59,72 1,25% -20,10%
Or 4329,17 0,32% 64,90%
Taux belge à 10 ans 3,35
Taux allemand à 10 ans 2,87
Taux américain à 10 ans 4,15
Source : LSEG Datastream

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