Sommaire
- Les marchés des actions lèvent le pied après leurs récents records.
- Les PMI laissent entrevoir un repli, mais rien d’alarmant.
- Jerome Powell répète son mantra.
La bourse américaine affiche un niveau sans précédent
Nos champions du cyclisme ne sont pas les seuls à se hisser d’un sommet à l’autre comme ils le font en ce moment au Rwanda. Les marchés des actions enchaînent eux aussi les records, en particulier aux Etats-Unis. La bonne nouvelle, c’est que le Nasdaq – l’indice technologique – n’est pas le seul à prospérer: le S&P 500 et le Dow Jones, traditionnellement moins fournis en technologies de l’information, suivent cette fois allègrement le mouvement. Même s’il est vrai que c’est Nvidia qui mène la danse…
Lundi, nous avons appris que Nvidia investit massivement dans OpenAI afin de déployer avec cette dernière 10 gigawatts de puissance de calcul. La semaine précédente, c’est une collaboration entre Nvidia et Intel qui avait été annoncée. Toute cette activité prouve que l’intelligence artificielle a encore un bel avenir devant elle, et que Nvidia tient absolument à conserver son rôle dominant dans ce domaine. Pour ce faire, le géant utilise les énormes cash flows qu’il amasse en ce moment pour conclure des partenariats avec ses concurrents et sécuriser ainsi les revenus de demain. Une stratégie ingénieuse selon la plupart des analystes, mais d’autres dénoncent un risque de "consanguinité" numérique – celui qui survient lorsque des modèles d’IA s’entraînent sur des données elles-mêmes produites par des modèles d’IA antérieurs – et rappellent que nombre de ces belles promesses doivent encore être concrétisées.
Confiance des directeurs d’achat: à chaque zone son histoire…
Pour évaluer si ces cours record sont tenables, les bourses se sont donc tournées vers les directeurs d’achat. L’enquête qui est menée chaque mois auprès de ces derniers est en effet connue pour être un bon facteur prédictif de l’avenir de l’économie. Et si nous pouvons nous fier à leurs réponses qui ont été publiées hier, cet avenir s’annonce plutôt bien. Certes, les résultats de l’enquête étaient un peu moins bons que ceux du mois précédent aux Etats-Unis – et même inférieurs aux attentes pour certains –, mais les scores rapportés restent supérieurs au seuil de 50 points et s’inscrivent toujours dans la moyenne des 12 dernières années.
En Europe, les avis des directeurs d’achat étaient plus partagés. L’indice pour le secteur des services a grimpé contre toute attente jusqu’à 51,4 points. Celui du secteur industriel n’est quant à lui pas parvenu à se maintenir à son niveau record du mois précédent et s’est retranché juste en deçà du seuil des 50 points. Au Royaume-Uni, les chiffres rapportés étaient carrément décevants.
Au sujet des prix et de l’inflation, les entreprises américaines ont indiqué avoir remarqué une hausse au niveau de leurs propres achats (en raison des taxes douanières), mais ne pas avoir été en mesure de répercuter cette augmentation des coûts sur leurs clients à cause des incertitudes qui planent sur l’avenir, du repli de la demande et de l’intensification de la concurrence. Voilà qui fera plaisir au président de la Fed, Jerome Powell.
Jerome Powell parle, mais ne divulgue finalement pas grand-chose…
Plus tard dans la soirée, dans un discours prononcé devant la chambre de commerce à Rhode Island, Jerome Powell a une fois de plus répété son mantra: "La Fed poursuit deux objectifs qui nécessitent de mettre en œuvre des moyens contradictoires. L’inflation est ainsi plus élevée aujourd’hui qu’il y a 12 mois, et il faut surtout y voir l’effet des taxes douanières. Cela dit, ces dernières auront surtout un impact ponctuel qui se manifestera pendant quelques trimestres, mais sans doute pas pendant des années.
D’un autre côté, le marché de l’emploi est confronté à la fois à un déficit de la demande et à une augmentation de l’offre de main-d’œuvre. Les licenciements sont heureusement encore rares, mais le taux de chômage encore bas trahit désormais une hausse. Pour l’instant, la balance penche donc en faveur de taux d’intérêt inférieurs. Cependant, il ne s’agit pas d’une voie toute tracée et nous évaluerons soigneusement les chiffres et les risques à chaque réunion."
Le marché avait peut-être espéré plus de clarté, mais en a été pour ses frais. Après les records des jours précédents, cette déception s’est donc traduite par quelques prises de bénéfices.
Chiffres clés du 23/9/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4699,64 |
-0,17% |
10,20% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
554,95 |
0,28% |
9,32% |
USA: S&P 500 |
6656,92 |
-0,55% |
13,18% |
Japon: Nikkei |
45493,66 |
0,00% |
14,03% |
Chine: Shangai Composite |
3821,83 |
-0,18% |
14,03% |
Hongkong: Hang Seng |
26159,12 |
-0,70% |
30,40% |
Euro/dollar |
1,18 |
0,20% |
13,92% |
Brent pétrole |
67,65 |
1,62% |
-9,49% |
Or |
3779,06 |
1,44% |
43,94% |
Taux belge à 10 ans |
3,30 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,75 |
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Taux américain à 10 ans |
4,11 |
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