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Don’t fight the Fed, or the ECB
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12 SEPT

Don’t fight the Fed, or the ECB

12-9-2025
Philippe Gijsels – Chief Strategy Officer
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Rédigé le 12-9-2025 08:29
Publié le 12-9-2025 08:29
Les statistiques économiques américaines continuent à trahir une certaine faiblesse, mais cela signifie que des abaissements des taux s’annoncent.
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Sommaire

  • L’économie américaine se laisse envahir par la fraîcheur automnale.
  • Christine Lagarde s’ouvre une porte de sortie.
  • Don’t fight the Fed, or the ECB…
Et ça, les marchés des actions ne demandent pas mieux… Même durant les mois traditionnellement les plus difficiles de l’année, le vieil adage boursier "Don’t fight the Fed" reste d’actualité.

Fraîcheur automnale

Lentement mais sûrement, l’été fait place à l’automne. Aux chaudes journées de juillet et août succède une agréable fraîcheur. Ces dernières semaines, nous avons vu déferler quelques statistiques qui trahissaient un refroidissement marqué et surtout rapide de l’économie, en particulier aux Etats-Unis. Il faut dire que cela faisait plusieurs mois que nous nous étonnions de la vigueur persistante de cette même économie américaine. Après le Livre Beige de la Fed qui renvoyait plutôt l’image d’une stagnation de la plus grande économie au monde, nous avons eu droit à un rapport sur l’emploi peu engageant lui aussi : à peine 25.000 nouveaux emplois, alors qu’il en faut entre 50.000 et 75.000 pour maintenir le niveau du chômage. De plus, la création d’emploi depuis le début de l’année a été revue à la baisse de près d’un million d’unités et hier, le nombre de nouvelles demandes d’allocations de chômage (les "initial jobless claims") ont atteint un nouveau record. Bref, l’économie américaine est en proie à un refroidissement plutôt rapide. Reste à espérer que cette vague de fraîcheur restera agréable…

Cela dit, la Fed s’apprête à abaisser les taux, selon toute probabilité une première fois lors de sa réunion des 16 et 17 septembre pour parvenir à un total de trois abaissements cette année. Jerome Powell avait déjà évoqué cette possibilité dans son discours prononcé à Jackson Hole, et force est d’admettre que la croissance laisse entrevoir, depuis lors, un ralentissement. L’inflation laisse d’ailleurs à la Fed une marge de manœuvre également : le PPI, qui reflète l’inflation des prix des producteurs, s’est récemment révélé inférieur aux attentes. Le CPI (Indice des Prix à la Consommation) publié hier affichait, il est vrai, encore un niveau supérieur à l’objectif. Cette statistique n’empêchera pas, à elle seule, un abaissement des taux en septembre. Voilà qui prouve, une fois de plus, que lorsque la Fed doit choisir entre son objectif de croissance et son objectif d’inflation, sa priorité va à la croissance, au risque de faire augmenter l’inflation. Et ce, avec ou sans les pressions que Donald Trump exerce par-dessus le marché… 
 

Christine Lagarde s’ouvre une porte de sortie.

Sur le Vieux continent, Madame Lagarde a laissé comme prévu les taux inchangés. Dans son discours, elle a indiqué que les risques étaient désormais plus équilibrés ("balanced", selon l’expression consacrée), et elle a probablement raison. L’injection budgétaire annoncée par l’Allemagne, la croissance future se présente sous de meilleurs auspices en Europe. Parler de risques en équilibre est pour une banque centrale une manière à peine déguisée de dire que les taux d’intérêt ne vont pas évoluer dans l’immédiat. Cependant, la présidente de la BCE s’est aménagé une porte de sortie : elle a en effet déclaré que les futures décisions en matière de taux d’intérêt dépendraient des données. Autrement dit, si l’économie venait soudain à ralentir, la BCE pourrait encore changer d’avis. Nous pensons donc que si la Fed se montre suffisamment énergique à l’avenir, il n’est pas exclu que la BCE suive le mouvement, ne serait-ce que dans une certaine mesure… 

Don’t fight the Fed, or the ECB 

Qu’est-ce que cela signifie pour les marchés des actions ? Historiquement, un ralentissement de l’économie qui engendre des abaissements des taux n’a jamais fait de tort aux marchés des actions. Mister Market préfère de loin des taux de croissance un peu moins élevés (même si cela affecte aussi la croissance bénéficiaire) et des taux d’intérêt inférieurs, à une économie surchauffée qui fait grimper les taux d’intérêt. Bien sûr, tout dépend aussi de la manière dont l’économie se refroidit, et du risque que cela débouche sur une récession. Mais pour l’instant, nous serions d’avis de continuer à miser sur le fameux adage boursier "Don’t fight the Fed". D’ailleurs, il vaut mieux ne pas aller non plus à l’encontre de la BCE ou d’autres banques centrales. Certes, les marchés des actions sont surachetés après leur vigoureuse ascension des derniers mois et la faiblesse traditionnelle des mois de septembre et octobre pourrait encore nous réserver une certaine volatilité dans les semaines à venir. La tendance haussière devrait toutefois, à notre avis, rester intacte dans un premier temps. Autrement dit, continuez à dresser vos listes d’achats et saisissez les opportunités qui se présentent. Voilà qui a déjà un petit goût de Noël…
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Chiffres clés du 11/9/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4798,09 0,26% 12,51%
Europe: Stoxx Europe 600 555,33 0,55% 9,40%
USA: S&P 500 6587,47 0,85% 12,00%
Japon: Nikkei 44372,50 1,22% 11,22%
Chine: Shangai Composite 3875,31 1,66% 15,62%
Hongkong: Hang Seng 26086,32 -0,43% 30,04%
Euro/dollar 1,17 0,00% 13,26%
Brent pétrole 66,39 -1,67% -11,17%
Or 3631,57 -0,45% 38,33%
Taux belge à 10 ans 3,19
Taux allemand à 10 ans 2,65
Taux américain à 10 ans 4,02
Source : LSEG Datastream

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