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Quelles attentes l’investisseur peut-il nourrir à l’égard de la renaissance européenne?
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9 DÉC

Quelles attentes l’investisseur peut-il nourrir à l’égard de la renaissance européenne?

9-12-2025
Geert Ruysschaert – Head of Investment Communication
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Rédigé le 9-12-2025 09:41
Publié le 9-12-2025 09:41
Les bourses européennes laissent entrevoir des performances méritoires cette année. Le Vieux continent se prépare-t-il à une remontée durable?
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Sommaire

  • Les actions européennes affichent des valorisations raisonnables, mais les défis structurels n’ont pas disparu.
  • Les nouvelles vagues d’investissements dans la défense, l’énergie et l’infrastructure offrent des opportunités.
  • Le capital privé sera crucial pour le succès de la renaissance européenne.

L’Europe: autrefois un enfant à problèmes et aujourd’hui un réservoir d’opportunités ?

Pendant des années, les bourses européennes sont restées à la traîne par rapport à Wall Street. Après la crise financière, la crise de l’euro, la pandémie et la crise de l’énergie se sont succédé à un rythme soutenu. Pendant toute cette période, les actions américaines ont laissé entrevoir une surperformance structurelle qu’elles devaient principalement à la domination du secteur technologique. Et pourtant, l’investisseur a cette année davantage profité de ses actions européennes que de ses actions américaines, du moins si l’on tient compte de l’effet du dollar. Faut-il y voir l’amorce d’une renaissance financière ?

Des obstacles structurels

Depuis des années, notre économie croît à un rythme plus lent que celle des États-Unis. Ce constat est dû à une conjonction de facteurs: la faiblesse de l’augmentation de la productivité, le morcellement des marchés, la rigueur des réglementations et le vieillissement de la population. Les entreprises européennes investissent dans l’innovation, mais les montants qu’elles y consacrent font pâle figure à côté de ceux alignés par leurs homologues américaines. Un autre facteur qui joue un rôle également est le fait que l’accent est mis chez nous sur d’autres secteurs. Nos marchés des capitaux sont aussi moins développés, de sorte que les entreprises rencontrent plus de difficultés à se procurer du capital de croissance.
 

Un vent nouveau

La guerre en Ukraine, la crise de l’énergie et le changement radical de la politique étrangère des États-Unis ont ouvert les yeux de l’Europe. Les pouvoirs publics dégagent à présent des centaines de milliards en faveur de la défense et de l’infrastructure. L’Allemagne a créé un fonds de 500 milliards d’euros, tandis que l’Union européenne a lancé un plan stratégique de 800 milliards d’euros qu’elle a baptisé "Readiness 2030". La transition énergétique n’est pas oubliée non plus, avec des investissements dans l’énergie éolienne, dans l’énergie solaire et même dans l’énergie nucléaire. Pour l’investisseur, tous ces efforts créent de nouvelles opportunités dans les domaines des services aux collectivités, des technologies de défense et de l’infrastructure énergétique.

Le rôle de l’investisseur privé

Les Européens détiennent un tiers de leur patrimoine sous forme de liquidités ou d’épargne – deux fois plus que les Américains. Si seulement une fraction de ces 14.000 milliards d’euros d’avoirs dormants prenait la direction des actions, cela pourrait imprimer un vigoureux élan aux entreprises européennes. C’est pourquoi l’Europe, à travers des initiatives comme l’Union pour  l’épargne et l’investissement, s’efforce de faciliter l’investissement pour les particuliers.

Des opportunités sélectives, mais pas d’optimisme aveugle

En termes de rapport cours-bénéfice, la décote des indices boursiers européens par rapport aux indices américains a considérablement augmenté. Cependant, même si cette décote avoisine aujourd’hui les 35%, la sélectivité reste de mise. La défense, l’énergie, l’infrastructure et les institutions financières sont les secteurs qui profitent le plus de la nouvelle vague d’investissements, mais il convient de surveiller les valorisations. Celles du secteur de la défense, par exemple, ont déjà fortement augmenté. L’Europe a fait toutes sortes de promesses ces derniers mois, mais il reste à l’évidence du pain sur la planche. Il va en effet falloir assouplir les réglementations, développer les marchés des capitaux et axer davantage les efforts sur l’innovation.

Reste à joindre le geste à la parole…

Les efforts d’investissement annoncés en Europe renferment sans nul doute un potentiel considérable. Les pouvoirs publics font certes leur part du boulot, mais en définitive, c’est le capital privé qui devra faire la différence. L’investisseur particulier doit se remettre à considérer l’Europe comme une région intéressante pour les placements. Ce n’est qu’alors que la renaissance du Vieux continent pourra vraiment prendre son envol…

Chiffres clés du 8/12/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 5028,12 -0,03% 17,91%
Europe: Stoxx Europe 600 578,36 -0,07% 13,93%
USA: S&P 500 6846,51 -0,35% 16,41%
Japon: Nikkei 50581,94 0,18% 26,79%
Chine: Shangai Composite 3924,08 0,55% 17,08%
Hongkong: Hang Seng 25765,36 -1,23% 28,44%
Euro/dollar 1,16 -0,20% 12,26%
Brent pétrole 62,54 -1,94% -16,32%
Or 4183,98 -0,51% 59,37%
Taux belge à 10 ans 3,38
Taux allemand à 10 ans 2,87
Taux américain à 10 ans 4,17

Source : LSEG Datastream

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