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L’économie américaine : état stable mais pas de guérison en vue
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6 NOV

L’économie américaine : état stable mais pas de guérison en vue

6-11-2025
Caroline Palumbo – Investment Communication Manager
Caroline Palumbo
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Rédigé le 6-11-2025 09:41
Publié le 6-11-2025 09:41
Hier, deux indicateurs clé pour l’économie américaine ont dépassé les attentes : la création d’emploi et la confiance des entrepreneurs. Les deux ont rassuré les marchés.
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Sommaire

  • L’emploi américain renoue avec le vert,
  • Une tendance timide,
  • La confiance des entrepreneurs augmente,
  • Le marché est rassuré.

L’emploi renoue avec le vert

En octobre 2025, les entreprises privées américaines ont créé 42.000 emplois. C’est mieux que les 25.000 unités prévues et mieux encore que les 29.000 suppressions de septembre. Faut-il pour autant se réjouir? Il est vrai que, pour la première fois depuis juillet, ce chiffre est positif mais un peu d’analyse s’impose: tout d’abord, ce sont les entreprises employant plus de 250 salariés qui ont été les plus résilientes. Au niveau sectoriel, l’essentiel de ces créations proviennent du commerce, des transports et des services publics. Même si l’éducation, la santé et la finance ne sont pas en reste, d’autres secteurs comme les services professionnels et commerciaux, l'information et les loisirs continuent de réduire leurs forces vives, pour le troisième mois consécutif. Le secteur de la production de biens, quant à lui, ne peut se targuer que de 9 000 unités créées. 

Une tendance timide.

Par ailleurs, la croissance salariale annuelle, fondamentale pour déterminer les nouvelles capacités de consommation des Américains, est restée stable par rapport au mois de septembre: autour de 4,5 % pour les salariés qui ont conservé leur emploi et  6,7 % pour les salariés qui ont changé d'emploi. Le tout, sur base annuelle, évidemment. Nul n’est besoin de faire un dessin pour expliquer la corrélation qui existe entre création d’emplois et croissance économique. En effet, si ces indicateurs démontrent une certaine stabilité entre offre et demande, une certaine résilience aussi du marché du travail, ils sont encore loin des 233.000 unités créées l’année dernière à la même période. Une preuve supplémentaire, s’il en est, que l’économie américaine atterrit en douceur mais atterrit quand même. 

La confiance des entrepreneurs s’améliore

En octobre, l'indice PMI des services de l'ISM a également augmenté à 52,4 contre 50 en septembre. C’est mieux que les prévisions qui s’établissaient à 50,8. C’est également la plus forte expansion du secteur depuis février dernier, notamment grâce à l’activité commerciale et aux nouvelles commandes. Les sous-indicateurs liés à l’emploi, en revanche, continuent de se contracter. C’est également le cas des exportations qui, malgré un léger rebond par rapport à septembre, dénotent un manque de confiance dans la poursuite de la reprise. Selon Steve Miller, président de l’ISM, "Il n'y a eu aucune indication de licenciements généralisés ou de réductions de personnel, mais la fermeture du gouvernement fédéral a été mentionnée à plusieurs reprises comme ayant un impact sur l'activité commerciale et générant des inquiétudes pour des licenciements futurs". Les commandes en attente confirment aussi une tendance baissière et la pression sur les prix a augmenté, une conséquence directe des tarifs douaniers.

Qu’en pense le marché ? 

Hier, dans la foulée de ces publications, le taux américain à 10 ans a grimpé jusqu'à 4,16 %, son plus haut niveau en un mois. Pourtant, 65 % du marché seulement s'attend désormais à une baisse de taux lors de la décision du FOMC en décembre, contre un consensus total la semaine dernière.
Du côté des actions, la réaction a été plutôt positive. Il faut dire que la saison des résultats bat son plein, avec des écarts parfois significatifs entre prévisions et publications. Car, en marge de la guerre commerciale se joue un autre enjeu majeur: l’investissement dans l’intelligence artificielle et la transition énergétique. Le cash-flow des entreprises américaines augmente mais leurs investissements augmentent davantage encore. Beaucoup d’entre elles n’ont pas encore dû renouveler les stocks qu’elles ont constitué avant la mise en place des tarifs douaniers. Nul doute que le financement de ce réapprovisionnement aura un impact significatif sur leurs bénéfices. Un impact qui reste difficile à prévoir mais dont nous ne manquerons pas de vous tenir informés. 

Chiffres clés du 5/11/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4899,21 -0,44% 14,88%
Europe: Stoxx Europe 600 571,90 0,23% 12,66%
USA: S&P 500 6796,29 0,37% 15,55%
Japon: Nikkei 50212,27 -2,50% 25,86%
Chine: Shangai Composite 3969,25 0,23% 18,42%
Hongkong: Hang Seng 25935,41 -0,07% 29,29%
Euro/dollar 1,15 -0,11% 10,85%
Brent pétrole 63,57 -1,43% -14,95%
Or 3977,93 0,36% 51,52%
Taux belge à 10 ans 3,22
Taux allemand à 10 ans 2,67
Taux américain à 10 ans 4,16
Source : LSEG Datastream

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