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Que nous apprend la saison des résultats?
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5 NOV

Que nous apprend la saison des résultats?

5-11-2025
Patrick Casselman – Senior Equity Specialist
Patrick Casselman Senior Equity Specialist
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Rédigé le 5-11-2025 09:19
Publié le 5-11-2025 09:19
Après la pluie de résultats de la semaine dernière, 70% des entreprises américaines et 50% des entreprises européennes ont désormais publié leur chiffre d’affaires et/ou leurs résultats du troisième trimestre. L’heure est donc aux premières conclusions…
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Sommaire

  • Des résultats en moyenne supérieurs aux attentes, mais nuancés par des taux de change,
  • Le secteur des technologies modernes et le secteur financier en tête du peloton,
  • Réactions abruptes des cours,
  • Quelles sont les attentes des analystes pour le reste de 2025 et pour 2026 ?

Des résultats en moyenne supérieurs aux attentes, mais des effets marqués des taux de change

Comme à l’accoutumée, une grande majorité (82%) des entreprises américaines ont dépassé les prévisions des analystes concernant le bénéfice par action. Le chiffre d’affaires a augmenté en moyenne de 8% et le bénéfice par action de 11%, surpassant de respectivement 2% et 5% l’estimation du consensus. Les entreprises américaines profitent toujours de l’assez bonne résilience de l’économie américaine, de l’explosion des investissements dans l’IA et des effets positifs des taux de change (du fait de la dépréciation de l’USD). 

Comme lors des trimestres précédents, l’Europe renvoie une image plus mitigée. Seules 56% des entreprises y ont dépassé les perspectives bénéficiaires du consensus. La croissance moyenne du chiffre d’affaires n’était que de +0,5%, mais il s’agissait tout de même de 1% de plus que prévu. La croissance moyenne du bénéfice par action s’est quant à elle établie à 6% et dépassait ainsi de 4% le consensus. Nombre d’entreprises européennes qui vendent également leurs produits en dehors de l’Europe ont vu leur croissance organique fortement ralentie par les effets négatifs des taux de change (par rapport à l’USD, le Yen chinois…).

Le secteur des technologies modernes et le secteur financier en tête du peloton

Ce sont le secteur des technologies modernes et le secteur financier qui nous ont réservé la croissance bénéficiaire la plus vigoureuse et les meilleures surprises : le premier grâce à l’importante contribution à la croissance des services dans le cloud et de l’intelligence artificielle, et le second grâce aux marges d’intérêts en hausse, à la vigueur des activités de trading et à la bonne maîtrise des provisions pour les crédits.
 
Les secteurs ayant laissé entrevoir la croissance bénéficiaire la plus faible étaient ceux de l’énergie, des matériaux, des télécommunications et des biens de consommation (tant défensifs comme l’alimentation et les articles ménagers, que cycliques comme les voitures). Dans la plupart des secteurs cycliques (industrie chimique, matériaux de construction…), les volumes trahissaient encore une légère contraction et les prix bénéficiaient de moins de soutien. Les marges du secteur automobile étaient en proie à une pression marquée en raison de la transition vers les véhicules électriques, de la concurrence acharnée livrée au niveau des prix par les nouveaux acteurs chinois et des taxes douanières américaines (fixées temporairement à 25%). 

Le secteur du luxe est en revanche parvenu à renouer avec une légère croissance organique après quelques trimestres de déclin du chiffre d’affaires, de quoi donner aux investisseurs l’espoir que le pire est désormais passé. 

Réactions abruptes des cours 

Les réactions des cours le jour de la publication ont été pour la plupart assez violentes, avec des envolées de l’ordre de 10% notamment pour Amazon, LVMH, Essilor, Nestlé, etc. et des corrections abruptes avoisinant également les 10% entre autres pour Meta, Netflix, L’Oréal, STM et autres. L’Oréal a vu son cours chuter de 7% après avoir fait état d’une croissance organique du chiffre d’affaires de 4,2% alors que le consensus tablait sur 4,9%. Hermès a publié comme prévu une croissance organique méritoire de 9%, mais l’absence de bonne surprise a tout de même valu au cours une correction de 2%. 

Le marché réagit non seulement aux écarts par rapport aux prévisions de bénéfices elles-mêmes, mais parfois aussi aux évolutions au niveau des principaux moteurs de croissance, des perspectives ou des plans d’investissements. Alors que le cash-flow cumulé des entreprises du S&P 500 a augmenté de 12%, les investissements ont pour leur part gonflé de 18%.

La réaction négative du cours de Meta, par exemple, était à attribuer à la nouvelle révision à la hausse des besoins d’investissements en faveur de l’IA, à l’augmentation attendue des amortissements dans la foulée et à l’impact fiscal négatif de la "Big Beautiful Bill" sur le bénéfice net. Certaines actions, après avoir laissé entrevoir une belle progression du cours et suscité un énorme engouement de la part des investisseurs, ont été la cible de prises de bénéfices dans le sillage de la publication des résultats. 

Quelles sont les attentes des analystes pour le reste de 2025 et pour 2026 ? 

Après la croissance bénéficiaire supérieure aux attentes rapportées pour le troisième trimestre, les analystes portent à nouveau leur estimation de la croissance bénéficiaire pour la totalité de 2025 de +9% à +12% pour les actions américaines, après avoir revu leurs prévisions à la baisse au printemps par crainte de l’impact des taxes douanières. Pour 2026, les prévisions tablent sur une croissance bénéficiaire encore légèrement plus marquée (13%) et sur un élargissement de la croissance aux entreprises ne présentant aucun lien avec l’intelligence artificielle. 

En Europe, les perspectives bénéficiaires moyennes ont été légèrement revues à la baisse en dépit des résultats supérieurs aux attentes rapportés pour le trimestre écoulé, tablant désormais sur une croissance nulle pour 2025 compte tenu des effets négatifs des taux de change. A noter cependant que pour 2026, les analystes s’attendent désormais en moyenne à un retour à une croissance bénéficiaire vigoureuse de 12%, principalement grâce au rétablissement des bénéfices dans nombre de secteurs cycliques (industrie automobile, construction, chimie, énergie…), lui-même soutenu notamment par la reprise progressive de l’activité industrielle et les premiers effets des plans d’investissement allemands.

Chiffres clés du 4/11/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4920,87 0,28% 15,39%
Europe: Stoxx Europe 600 570,58 -0,30% 12,40%
USA: S&P 500 6771,55 -1,17% 15,13%
Japon: Nikkei 51497,20 -1,74% 29,08%
Chine: Shangai Composite 3960,19 -0,41% 18,15%
Hongkong: Hang Seng 25952,40 -0,79% 29,37%
Euro/dollar 1,15 -0,28% 10,98%
Brent pétrole 64,49 -0,59% -13,71%
Or 3963,55 -1,02% 50,97%
Taux belge à 10 ans 3,20
Taux allemand à 10 ans 2,65
Taux américain à 10 ans 4,09
Source : LSEG Datastream

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