Sommaire
- Nvidia atteint un nouveau record de capitalisation.
- Jerome Powell abaisse les taux comme prévu.
- Le "government shutdown" complique la décision.
5.000.000.000.000
Cinq billions de dollars – ou 5.000 milliards, si vous préférez. Bref, un 5 suivi de 12 zéros : voilà ce que vaut depuis hier l’entreprise Nvidia, s’il faut en croire les investisseurs. Le chiffre lui-même n’est finalement qu’un détail, mais le fait que ce jalon ait été atteint prouve l’importance croissante de l’intelligence artificielle dans le monde et en bourse. A peine trois mois et demi se sont écoulés depuis que l’entreprise a franchi le cap des 4.000 milliards, une capitalisation boursière que seules trois entreprises peuvent se targuer d’avoir atteinte.
D’aucuns parlent d’une bulle, alors que d’autres continuent à prétendre que les possibilités de l’IA sont encore sous-estimées et que Nvidia reste pour l’instant le leader incontesté du secteur. Quoi qu’il en soit, le fait qu’il ait été question que Donald Trump et Xi Jinping abordent le sujet lors de leur rencontre en dit long sur l’importance cruciale que revêt l’entreprise…
Fed : une décision sans surprises
Un événement qui revêt par contre une véritable importance pour l’économie a été la décision prise hier par la Fed d’abaisser une nouvelle fois les taux de 0,25%. Ce faisant, la banque centrale a pleinement rencontré les attentes du marché, même s’il faut reconnaître que la décision elle-même n’a pas été prise à l’unanimité. De plus, Jerome Powell a prévenu qu’une détente supplémentaire était loin d’être acquise à la prochaine réunion – celle de décembre. La décision d’hier avait d’ailleurs été compliquée par le fait que la banque centrale ne disposait pas de toutes les données qu’elle aurait souhaitées.
L’avenir de l’emploi est incertain
Le "government shutdown" qui persiste depuis 29 jours aux Etats-Unis est ici à blâmer. A cause de cette paralysie budgétaire des services gouvernementaux américains, les dernières statistiques officielles de l’emploi datent du mois d’août, c’est-à-dire avant l’abaissement des taux précédent. Ces chiffres ne trahissaient qu’une légère hausse du taux de chômage, mais celle-ci a pu être faussée par la politique d’expulsion des migrants en situation irrégulière menée par Donald Trump. Nous savions que le nombre de recrutements avait drastiquement chuté, mais ce constat était compensé par l’absence de licenciements massifs. Encore qu’Amazon ait contredit cette dernière perception en début de semaine en confirmant son projet de licencier 14.000 travailleurs…
Les doutes au sujet de l’inflation s’estompent
Selon un rapport final sur l’évolution de l’inflation en septembre qui a été publié la semaine passée, l’indice des prix à la consommation a progressé plus lentement que prévu le mois dernier, l’inflation limitée des prix de l’immobilier étant parvenue à compenser l’impact des taxes douanières.
Cette combinaison de nouvelles plutôt encourageantes concernant l’inflation et des inquiétudes persistantes au sujet du marché de l’emploi a donc conduit la Fed à la conclusion qu’il n’y avait aucune raison de déjà interrompre le cycle d’abaissements des taux initié en septembre.
Et maintenant ?
Dans le passé, Jerome Powell ne cessait de répéter que ses décisions devaient être étayées par des statistiques relatives aux deux objectifs officiels de son institution. Mais avec le "government shutdown", cela devient de plus en plus difficile. Pour une part, les décideurs politiques de la Fed peuvent combler eux-mêmes certaines lacunes, par exemple en se basant sur leurs enquêtes locales détaillées menées auprès des dirigeants d’entreprises, qui mettent en lumière les évolutions sur le plan des recrutements et des licenciements.
Par contre, ces mêmes décideurs politiques éprouvent plus de difficultés à constituer eux-mêmes des statistiques officielles concernant l’inflation. Plus le "government shutdown" perdure, plus les fonctionnaires devront se fier à des sources de second rang et se baser sur leur propre expérience pour les interpréter. Et plus il y a de risques que ce brouillard ne se soit pas encore dissipé d’ici la prochaine réunion de la Fed, dans six semaines…
Chiffres clés du 29/10/2025
|
| Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
| Belgique: Bel-20 |
4972,19 |
0,48% |
16,59% |
| Europe: Stoxx Europe 600 |
575,40 |
-0,06% |
13,35% |
| USA: S&P 500 |
6890,59 |
0,00% |
17,15% |
| Japon: Nikkei |
51307,65 |
2,17% |
28,61% |
| Chine: Shangai Composite |
4016,33 |
0,71% |
19,83% |
| Hongkong: Hang Seng |
26346,14 |
0,00% |
31,34% |
| Euro/dollar |
1,17 |
0,05% |
12,64% |
| Brent pétrole |
64,91 |
1,03% |
-13,15% |
| Or |
3997,48 |
0,85% |
52,26% |
| Taux belge à 10 ans |
3,16 |
|
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| Taux allemand à 10 ans |
2,62 |
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| Taux américain à 10 ans |
4,07 |
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