Sommaire
- L’optimisme persiste sur les marchés.
- Aucune mauvaise surprise du côté de l’inflation américaine.
- Le cycle d’abaissements des taux de la BCE est terminé.
- La tempête politique française apaisée.
- Au programme de cette semaine…
Optimisme persistant
Le S&P 500 a grimpé de 1,6% sur une base hebdomadaire tandis que le Stoxx Europe 600 progressait de 1%. Les gains depuis le début de l’année se chiffrent ainsi à respectivement 12% et 9,3% pour chacun des deux indices. Cela s’entend en devise locale car la dépréciation du dollar prélève cette année une bonne partie du rendement des actions américaines.
L’optimisme persistant qui anime les bourses est récemment dicté, avant tout, par les résultats encourageants des entreprises et par la conviction croissante que la banque centrale américaine va initier, cette semaine, un nouveau cycle d’abaissements des taux. L’économie américaine et le marché de l’emploi trahissent en effet un refroidissement, tandis que l’inflation reste pour l’instant relativement stable.
Aucune mauvaise surprise du côté de l’inflation américaine
L’inflation américaine s’est établie à 2,9% pour le mois d’août (venant de 2,7% en juillet), tandis que l’inflation de base est restée stable à 3,1%. Dans les deux cas, ces chiffres étaient conformes aux attentes. Bien que l’inflation soit toujours supérieure à l’objectif de 2% de la banque centrale, on ne relève jusqu’ici aucune accélération notable des hausses des prix dans le sillage des taxes douanières. De plus, la Fed tiendra sûrement compte également du récent affaiblissement du marché de l’emploi, de sorte qu’il est, pour ainsi dire, certain qu’elle initiera des abaissements des taux cette semaine. Nous nous attendons à ce que la Fed réduise cette semaine de 0,25% le taux directeur actuel de 4,25-4,50%. Dans les 12 mois à venir, les abaissements des taux pourraient atteindre au total 1 à 1,5%, à condition que l’impact des taxes douanières sur l’inflation reste limité.
Le cycle d’abaissements des taux de la BCE est terminé
En Europe, le cycle d’abaissements des taux en est déjà à un stade beaucoup plus avancé. En un an, la BCE vient de ramener le taux directeur de 4% à 2%. L’inflation affiche à présent le niveau souhaité de 2%. L’économie européenne semble reprendre du poil de la bête. Avec ces données chiffrées, Christine Lagarde ne voit donc plus aucune raison d’abaisser davantage les taux et s’apprête, probablement, à marquer une longue pause.
La BCE a porté son estimation de croissance pour 2025 de +0,9% à 1,2%. Cet optimisme peut surprendre vu les défis politiques et budgétaires qui attendent la zone euro et l’impact potentiel des taxes douanières américaines sur nos exportations, mais les indicateurs de l’industrie laissent présager une stabilisation après presque 3 ans de légère récession. On observe, surtout en Allemagne, une amélioration des indicateurs économiques, qu’il convient sans doute d’attribuer au nouveau vent politique qui souffle sur le pays et à l’abandon du frein à l’endettement. Bien que les ambitieux plans d’investissement en faveur de l’infrastructure doivent encore en grande partie être concrétisés et ne seront réalisés que dans les années à venir, cette amélioration des perspectives produit, d’ores et déjà, ses effets sur la confiance des entrepreneurs.
La tempête politique française apaisée
Au sein de l’hémicycle français, le vote de confiance a débouché comme on s’y attendait sur la démission du premier ministre François Bayrou. Le président Macron a cependant nommé avec une rapidité déconcertante un nouveau premier ministre du même parti, en la personne de Sébastien Lecornu. Les défis budgétaires restent de taille et il s’agit toujours d’un gouvernement minoritaire, mais on peut espérer que le Rassemblement National d’extrême droite s’abstiendra lors des votes importants, ce qui permettra au gouvernement d’obtenir l’approbation d’une version quelque peu adaptée du budget et des mesures de réforme. Se raccrochant à cette idée, la bourse française est parvenue à se remettre en partie de sa correction de la fin août.
Au programme de cette semaine…
Sur le plan des résultats des entreprises, nous allons à présent avoir droit à quelques semaines paisibles, jusqu’à ce que débute à la mi-octobre la nouvelle saison des résultats du troisième trimestre. Les marchés pourront donc reporter leur attention sur les événements politiques: comment les pays arabes réagiront-ils aux frappes israéliennes au Qatar et comment va évoluer la guerre à Gaza ? Idem pour l’Ukraine, où le conflit semble redoubler de violence et où l’amorce d’un processus de paix semble encore loin. Et quelles surprises nous réserve Donald Trump lors de sa visite d’Etat au Royaume-Uni ? Cette semaine, l’attention des marchés se focalisera toutefois, avant tout, sur la décision des taux de la Fed. Le consensus table sur un abaissement de 0,25%, mais les marchés guetteront surtout dans le discours de Jerome Powell une indication de la suite du trajet…
Chiffres clés du 8/9/2025 au 12/9/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4775,68 |
0,14% |
11,99% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
554,84 |
1,03% |
9,30% |
USA: S&P 500 |
6584,29 |
1,59% |
11,95% |
Japon: Nikkei |
44768,12 |
4,07% |
12,22% |
Chine: Shangai Composite |
3870,60 |
1,52% |
15,48% |
Hongkong: Hang Seng |
26388,16 |
3,82% |
31,55% |
Euro/dollar |
1,17 |
-0,08% |
13,25% |
Brent pétrole |
67,00 |
2,24% |
-10,36% |
Or |
3644,31 |
1,66% |
38,81% |
Taux belge à 10 ans |
3,26 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,71 |
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Taux américain à 10 ans |
4,06 |
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