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Jusqu’où les mauvaises nouvelles peuvent-elles aller?
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8 SEPT

Jusqu’où les mauvaises nouvelles peuvent-elles aller?

8-9-2025
Geert Ruysschaert – Head of Investment Communication
Geert Ruysschaert Head of Investment Communication
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Rédigé le 8-9-2025 08:00
Publié le 8-9-2025 08:00
Le rapport sur l’emploi publié vendredi laisse à penser que l’économie américaine est en proie à un ralentissement. Septembre étant un mois notoirement difficile pour les bourses, ce constat incite les investisseurs à la prudence…
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Sommaire

  • La faiblesse du rapport sur l’emploi met en doute la résilience de l’économie américaine.
  • La BCE s’apprête peut-être à marquer une pause.
  • Les investisseurs préfèrent rester dans l’expectative.

Vent contre

Que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, les bourses ont clôturé la semaine dernière sur de légères pertes. Le marché européen avait pour sa part déjà le vent contre depuis la semaine précédente, dans le sillage de l’annonce du vote de confiance qui se tiendra aujourd’hui au sein de l’hémicycle français. La crainte d’une nouvelle crise politique a fait chuter le CAC-40 et propulsé le taux français à dix ans à son niveau le plus élevé de l’année. 

Un rapport sur l’emploi peu engageant

A cela est venue s’ajouter vendredi la déception créée par le rapport américain sur l’emploi. La carapace de l’économie américaine soi-disant si résiliente se fendille peu à peu. Ce constat n’est pas nouveau et nous l’avons déjà épinglé à de nombreuses reprises, mais force est d’admettre que ces fissures deviennent de plus en plus flagrantes. En août, le nombre de nouveaux emplois créés est retombé à 22.000 unités, venant de 73.000 en juillet. Un chiffre que Donald Trump avait à l’époque jugé si effroyablement bas qu’il avait limogé sur-le-champ la responsable des statistiques du département du Travail, encore qu’il lui reprochait également les révisions à la baisse plutôt abruptes des estimations précédentes. 

La première réaction du marché à ce rapport sur l’emploi décevant a été positive. En effet, plus le marché de l’emploi s’affaiblit, plus il y a de chances que la banque centrale américaine abaisse le taux directeur la semaine prochaine. Et il n’y a rien de tel que des taux bas pour galvaniser les bourses. Mais d’un autre côté, si les chiffres deviennent si mauvais que l’on en vient à douter de la santé de l’économie, on se retrouve dans un tout autre scénario. Car à ce moment-là, on peut se mettre à douter aussi des perspectives bénéficiaires. Et comme la bourse américaine affiche toujours des valorisations plutôt exigeantes, les déceptions sur ce plan peuvent être douloureuses … 

Glissements tectoniques

Après un été exceptionnellement paisible, les marchés des actions font du surplace. Septembre a la réputation d’être un mois difficile pour les bourses, et les incertitudes sont nombreuses. Pensons par exemple à l’instabilité politique en France, aux doutes quant à la légalité des taxes douanières de Donald Trump, à l’impact potentiel de ces mêmes taxes douanières sur l’économie américaine, et bien sûr aux glissements tectoniques qui redessinent le paysage géopolitique. Nous en avons d’ailleurs encore eu un exemple éloquent la semaine dernière avec l’étonnante visite rendue par le premier ministre indien Narendra Modi à Xi Jinping. La Chine et l’Inde ont une longue tradition de conflits frontaliers, mais la politique commerciale agressive de Donald Trump semble à présent les rapprocher. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis …

Disons-le en grec …

Des incertitudes, il y en a évidemment toujours. L’avenir est en effet par définition incertain, et toute stratégie d’investissement qui se respecte se doit d’en tenir compte. Comme le disait le philosophe grec Héraclite, "panta rhei": tout coule, tout dans l’univers est en mouvement perpétuel … Les emprunts d’Etat américains passent pour le placement le plus sûr au monde, mais la dette publique de plus en plus colossale et le déficit budgétaire structurellement élevé des Etats-Unis font à présent naître quelques doutes à ce sujet. Pour l’instant, cela ne se remarque qu’à l’extrémité ultra-longue de la courbe des taux, à savoir à la hausse flagrante du taux à 30 ans. Les taux à long terme grimpent d’ailleurs progressivement dans nombre de pays européens également. Les taux à court terme, par contre, ont tendance à diminuer. Encore qu’en Europe, cette baisse pourrait toucher à sa fin. Selon les prévisions, la BCE devrait, ce jeudi, laisser les taux inchangés. Et qui sait? Peut-être se risquera-t-elle à un premier relèvement dans le courant de l’année prochaine …

Chiffres clés du 1/9/2025 au 5/9/2025

Index Clôture +/- Depuis début 2025
Belgique: Bel-20 4768,82 -0,62% 11,83%
Europe: Stoxx Europe 600 549,21 -0,17% 8,19%
USA: S&P 500 6481,50 0,33% 10,20%
Japon: Nikkei 43018,75 0,70% 7,83%
Chine: Shangai Composite 3812,51 -1,18% 13,75%
Hongkong: Hang Seng 25417,98 1,36% 26,71%
Euro/dollar 1,17 0,27% 13,34%
Brent pétrole 67,01 -1,67% -10,34%
Or 3584,80 4,17% 36,55%
Taux belge à 10 ans 3,24
Taux allemand à 10 ans 2,66
Taux américain à 10 ans 4,09

Source : LSEG Datastream

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