Sommaire
- Repos !
- Les rencontres au sommet concernant le conflit en Ukraine auraient-elles tout de même changé la donne ?
- Les géants de l’intelligence artificielle entretiennent l’enthousiasme ambiant
- Donald Trump prend le secteur pharmaceutique pour cible : l’Europe est-elle également visée ?
- L’abaissement des taux de la Fed apporte un soutien additionnel
Repos !
La semaine dernière, les marchés des actions ont essentiellement fait du surplace, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. A l’évidence, septembre n’a pas été le mois volatil que nombre d’observateurs redoutaient. A moins que le pire ne soit encore à venir… En tout cas, jusqu’ici, nous avons eu droit à un mois plutôt paisible durant lequel Wall Street a, l’air de rien, battu quelques nouveaux records. Des records moins perceptibles, toutefois, pour nous, investisseurs européens, qui subissons les effets de la chute marquée du dollar.
Où en est-on en Ukraine ?
Le calme relatif qui règne sur les marchés est d’autant plus remarquable qu’il transparaît dans un contexte géopolitique des plus mouvementés. Au début du mois, nous espérions secrètement que les nombreuses rencontres au sommet prévues permettraient de faire évoluer le conflit en Ukraine vers une paix négociée. Aujourd’hui, cet espoir nous fait l’effet d’une lointaine illusion. La guerre continue à faire rage, sans rien perdre de son intensité et se faisant de plus en plus sentir en des lieux pourtant éloignés du front.
En plus de s’attaquer aux infrastructures énergétiques ukrainiennes, la Russie semble vouloir provoquer les pays de l’OTAN en violant leur espace aérien. L’Ukraine, de son côté, mène des offensives de plus en plus soutenues contre les raffineries russes et espère mettre à mal ses exportations pétrolières. Et puis il y a le changement d’attitude radical de Donald Trump qui en a assez des tergiversations de Vladimir Poutine et qui prend soudain parti pour l’Ukraine. Encore qu’il s’agisse là, selon certains, d’une interprétation erronée des signaux lancés par le président américain…
Poutine est-il sous pression ?
Les récents développements trahissent-ils une escalade du conflit ? Selon nombre d’observateurs, le risque d’une confrontation directe entre la Russie et l’OTAN s’est aggravé. En toute logique, cela devrait accroître la nervosité des marchés mais, jusqu’ici, il n’en est rien. Le marché serait-il de l’avis des politologues ? En effet, ceux-ci considèrent qu’en dépit de l’échec apparent des dernières rencontres au sommet, la pression sur Poutine a augmenté et pourrait le rendre plus enclin à accepter de s’installer à la table des négociations.
Quoi qu’il en soit, les dégâts occasionnés à plus d’un tiers des raffineries russes hypothèque une importante source de financement de la guerre. Plusieurs pays, en particulier à la frontière orientale du territoire de l’OTAN, semblent de plus en plus disposés à répondre aux provocations russes par des actions appropriées. Des pays comme la Pologne disposent de forces aériennes redoutables. Poutine peut-il se permettre de se faire encore plus d’ennemis, quand on sait à quel point sa conquête de l’est de l’Ukraine s’enlise ? Sans oublier le changement d’attitude de Donald Trump. Bien que nous ne sachions pas trop comment interpréter sa nouvelle position, force est d’admettre qu’elle semble en tout cas moins pro-russe…
Des nouvelles inspirantes, et d’autres qui le sont moins
Pour d’autres, la résilience des bourses a peu de rapports avec la politique internationale mais trouverait sa source dans l’essor de l’intelligence artificielle et, surtout, dans toutes les bonnes nouvelles qui la concernent et entretiennent l’enthousiasme ambiant. Le carnet de commandes bien rempli d’Oracle, le rapprochement entre Apple et Intel, Elon Musk qui rachète des actions Tesla… c’est grâce à ces signaux que le carrousel boursier continue à tourner en attendant les nouveaux résultats trimestriels.
Du côté des nouvelles moins réjouissantes, Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 100% au secteur pharmaceutique sur les médicaments brevetés. A moins que les entreprises concernées ne construisent des usines aux Etats-Unis... L’Europe pense être à l’abri grâce à l’accord conclu en août avec l’administration Trump. Au départ, un doute a plané sur la position de cette dernière, jusqu’à ce que la Maison Blanche confirme cette interprétation. Le Japon en réchappe lui aussi.
La Fed apporte sa pierre à l’édifice
Comme prévu, la banque centrale américaine a ramené son taux directeur à une fourchette comprise entre 4% et 4,25%, en dépit de l’inflation toujours obstinément supérieure à l’objectif de 2%. Sa principale préoccupation est de donner un peu d’oxygène à l’économie américaine à présent que le marché de l’emploi montre des signes de faiblesse. Le nombre de nouveaux emplois, en particulier, est clairement en proie à une tendance baissière. Nous verrons ce que nous réserve le nouveau rapport sur l’emploi qui paraîtra vendredi. Pour les bourses, cet abaissement des taux aux Etats-Unis – le premier cette année – est le bienvenu. D’autant que d’autres pourraient suivre…
Chiffres clés du 22/9/2025 au 26/9/2025
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Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4670.47 |
-0.82% |
9.52% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
554.52 |
0.07% |
9.24% |
USA: S&P 500 |
6643.70 |
-0.31% |
12.96% |
Japon: Nikkei |
45354.99 |
0.69% |
13.69% |
Chine: Shangai Composite |
3828.11 |
0.21% |
14.21% |
Hongkong: Hang Seng |
26128.20 |
-1.57% |
30.25% |
Euro/dollar |
1.17 |
-0.56% |
12.91% |
Brent pétrole |
70.12 |
5.13% |
-6.18% |
Or |
3774.70 |
2.80% |
43.78% |
Taux belge à 10 ans |
3.30 |
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Taux allemand à 10 ans |
2.75 |
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Taux américain à 10 ans |
4.18 |
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