Le prix du pétrole en hausse après les sanctions contre des compagnies pétrolières russes
Le prix du pétrole s’est envolé hier dans le sillage de l’annonce, par les États-Unis, de sanctions additionnelles à l’encontre de plusieurs grands groupes pétroliers russes. L’objectif de la manœuvre est sans aucun doute d’augmenter la pression sur Vladimir Poutine pour qu’il accepte de s’installer à la table des négociations. Reste à voir si la tactique fonctionnera. Ces dernières années, la Russie a en effet prouvé son habileté à se soustraire à de telles mesures. Dans une large mesure, l’efficacité de cette stratégie américaine dépendra de la réaction de l’Inde et de la Chine, les principaux acquéreurs du pétrole russe.
On peut d’ailleurs s’interroger sur la durabilité de cette envolée du prix du pétrole. Le marché de l’or noir présente en effet en ce moment une offre résolument excédentaire, et l’Agence internationale de l’énergie prévoit même pour l’année prochaine un excédent de 4 millions de barils par jour.
Quoi qu’il en soit, il convient de surveiller avec encore plus d’attention qu’à l’accoutumée le secteur de l’énergie tout entier, c’est-à-dire tant les énergies alternatives que les énergies classiques. Les nouvelles technologies – le premier créneau venant à l’esprit étant celui de l’intelligence artificielle – feront en effet dans les prochaines années augmenter dans des proportions substantielles la demande d’énergie. Tous les types d’énergie, s’entend. Et une fois que le marché – et cela vaut aussi pour celui du pétrole – passe d’un excédent à un déficit de l’offre, tout peut basculer très vite. Cette année, nombre de matières premières laissent entrevoir une tendance résolument haussière, et nous sommes toujours persuadés qu’il s’agit là seulement du tout début de ce qui pourrait bien devenir le plus spectaculaire marché haussier de l’histoire des matières premières. Tôt ou tard, l’énergie suivra le mouvement.