Sommaire
- La guerre contre l’Iran entre-t-elle dans une nouvelle phase ?
- Contraste frappant entre les fortes turbulences géopolitiques et le calme relatif des marchés
- La guerre commerciale n’est pas encore réglée
- Mais les marchés s’en tiennent à une légère correction
La guerre contre l’Iran entre-t-elle dans une nouvelle phase ?
Le président Trump a quitté le sommet du G7, qui se tenait au Canada, un jour plus tôt que prévu afin de s’entretenir avec ses conseillers sur la situation en Iran. Lorsque le président Macron a suggéré à la presse qu’un cessez-le-feu était peut-être imminent, Trump a répliqué que c’était “beaucoup plus important que cela”, évoquant une capitulation sans condition de l’Iran.
Insinuait-il que l’Iran est tout de même disposé à signer un accord nucléaire ? Ou que les Etats-Unis envisagent une intervention militaire proche ? Alors qu’Israël a, en grande partie, anéanti la défense aérienne iranienne, les Etats-Unis pourraient asséner le coup final en détruisant les installations nucléaires souterraines. Si les roquettes israéliennes ne peuvent les atteindre, les bombes anti-bunker américaines en sont parfaitement capables.
Une telle escalade du conflit pourrait faire grimper les prix du pétrole au cours des prochains jours et avoir des répercussions sur les marchés. Mais cela signifierait aussi que le dénouement de cette guerre est imminent. En effet, l’élimination de la menace nucléaire signifierait que l’objectif est atteint, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix du pétrole et des tensions.
Contraste frappant entre les fortes turbulences géopolitiques et le calme relatif des marchés
Hier, les marchés européen et américain ont accusé un repli de près de 1%. Cependant, la correction reste étonnamment modérée depuis l’offensive israélienne contre l’Iran. L’escalade des tensions au Moyen-Orient, qui a conduit à un conflit militaire ouvert entre Israël et l’Iran, s’ajoute aux autres problèmes (géo)politiques qui émergent depuis un certain temps.
La tentative de négociations entre la Russie et l’Ukraine n’a pas encore vraiment porté ses fruits et la fin de cette guerre semble encore bien loin.
Aux Etats-Unis, la démocratie est sous pression, en raison de la tentative de répression des manifestations contre la politique migratoire et sécuritaire de Trump. Si le projet de loi "Big Beautiful Bill" était approuvé par le Sénat, le déficit budgétaire augmenterait davantage et ce, malgré la suppression de la plupart des subventions de l’IRA en faveur de la transition énergétique. En cause, la promesse de baisses d’impôts et d’augmentation des dépenses dans la défense. Autant de préoccupations potentielles pour les marchés...
La guerre commerciale n’est pas encore réglée
Par ailleurs, la guerre commerciale initiée par Trump pourrait reprendre au terme de la pause de 90 jours, étant donné qu’aucun accord commercial n’a encore été signé, à l’exception de celui avec le Royaume-Uni. Aucun accord n’a encore été trouvé avec le Japon.
Et bien que les négociations avec la Chine se soient apparemment bien passées, la signature d’un accord commercial se fait toujours attendre. Le tarif de 30% proposé par Trump en plus des droits d’importation existants de 25% (datant de son premier mandat) est difficile à accepter pour la Chine.
Quant aux négociations entre les Etats-Unis et l’UE, nous en entendons très peu parler, ce qui pourrait être un signe qu’elles ne vont pas vraiment dans la bonne direction. Le président américain a déjà annoncé que, si les négociations traînaient en longueur, il imposerait unilatéralement les tarifs commerciaux définitifs. Reviendra-t-on des 10% actuels aux 20% annoncés lors du "Liberation Day" ? La pause dans la guerre commerciale pourrait donc toucher à sa fin.
Mais les marchés s’en tiennent à une légère correction
La résilience relative dont font preuve les marchés, jusqu’à présent, s’explique notamment par l’accoutumance aux actions politiques surprenantes et par l’espoir de solutions négociées tant pour les conflits militaires que commerciaux. Certes, le rythme de la croissance bénéficiaire a un peu diminué mais cette croissance est toujours bien là. Qui plus est, il y a encore suffisamment de liquidités dans le marché et cet argent doit bien être investi quelque part...
Chiffres clés du 17/6/2025
|
Index |
Clôture |
+/- |
Depuis début 2025 |
Belgique: Bel-20 |
4438,57 |
-0,96% |
4,08% |
Europe: Stoxx Europe 600 |
542,26 |
-0,85% |
6,82% |
USA: S&P 500 |
5982,72 |
-0,84% |
1,72% |
Japon: Nikkei |
38536,74 |
0,59% |
-3,40% |
Chine: Shangai Composite |
3387,40 |
-0,04% |
1,06% |
Hongkong: Hang Seng |
23980,30 |
-0,34% |
19,54% |
Euro/dollar |
1,15 |
-0,56% |
11,32% |
Brent pétrole |
76,44 |
4,24% |
2,27% |
Or |
3385,74 |
-0,46% |
28,96% |
Taux belge à 10 ans |
3,11 |
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Taux allemand à 10 ans |
2,53 |
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Taux américain à 10 ans |
4,39 |
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